Wandrille Heusse, Designer et co-fondateur d’OVAOM

Wandrille Heusse, designer

Passionné de design, Wandrille Heusse, à qui nous devons les formes atypiques et fascinantes des manettes du jeu Sound Explorer, nous parle de son parcours et de sa vision d’OVAOM.

1.  D’où viens-tu, quel est ton parcours (études, parcours pro…) ?

J’ai étudié le design en Belgique, avec une approche plutôt axée matières et concepts, avec un passage par une école d’architecture parisienne pour explorer ce domaine avant de retrouver le travail en atelier.
A la suite de ça, j’ai ensuite démarré en tant qu’entrepreneur/designer, avant de rejoindre pour 2 ans l’équipe du makerspace ICI Montreuil. C’est là-bas que j’ai rencontré Muriel Colagrande, la fondatrice d’OVAOM. À cette époque, OVAOM n’existait pas encore et nous avions bossé sur quelques projets capsule pour la Design Week de Paris. C’est d’ailleurs à cette occasion que Muriel a conçu un objet électronique pour enregistrer et déformer le son : la toute première forme expérimentale du Sound Explorer.
Quelques mois plus tard, Muriel m’invitait à rejoindre l’aventure. 

2.  Qu’est ce qui t’a motivé à rejoindre OVAOM ? 

Le projet était (et est toujours) passionnant, il y avait tout à créer et à imaginer, avec la promesse d’apprendre une quantité phénoménale de choses différentes. Il s’agissait d’une ouverture vers le design industriel, mêlée à une grande phase de recherche et d’expérimentation combinant jeux, nouvelles technologies, capteurs, musiques, formes abstraites et étranges à manipuler et à modeler. Un riche condensé de découverte et d’exploration. De plus, étant moi-même dyslexique et ayant été traité en partie avec la méthode Tomatis (qui stimule votre cerveau grâce à la musique et la voix), j’avais un rapport particulier au soin par la musique. Cela a renforcé mon envie de travailler sur ce projet. 

3.  Quel est ton rôle chez OVAOM ? 

Je travaille sur toute la partie design des objets. Cela passe par imaginer, dessiner, et prototyper des formes, et aussi échanger avec notre bureau d’étude (iSMART) pour remanier le design en vue d’une industrialisation du produit. Le plastique étant une matière avec des contraintes, il faut savoir le travailler.
Maintenant que le produit existe, comme promis, je me retrouve catapulté dans tout autre chose car je rejoins l’équipe commerciale pour y développer de nouvelles compétences.

4.  Qu’est-ce que tu préfères le plus dans ton travail ?

Imaginer et créer de nouvelles choses, être en interaction avec des personnes passionnantes, sensibles et engagées au quotidien pour accompagner des enfants présentant de nombreux troubles. Et puis croire en un grand projet d’équipe, recueillir petit à petit des retours extraordinaires sur ce que l’on fait, c’est génial ! Et bien sûr faire évoluer les jeux en fonction de leurs besoins et envies. Un projet pareil, ça me permet de sortir de ma zone de confort.

5.  Comment vois-tu OVAOM dans quelques années ? 

Je pense qu’OVAOM sera une source inépuisable de créativité et de nouveauté. Je rêve de nouveaux objets, ou d'installations, imaginées et conçues à la manière du Sound Explorer, avec des professionnels du médico-social, des artistes, des designers, des chercheurs pour répondre à chaque fois à des besoins spécifiques mais dont tout le monde puisse bénéficier. J’ai hâte que l’on puisse développer ce panel d’idées à la frontière entre l’art et le design qui attendent patiemment dans nos cartons avec comme promesse d’émerveiller les petits et les grands par le jeu. J’imagine des collaborations grandissantes avec tant d’autres professionnels, institutions et créatifs partageant l’objectif à long terme de proposer un autre regard sur le handicap.

6.  Qu’est-ce que tu trouves de “magique” chez OVAOM ?

De pouvoir travailler avec des gens que j’admire. Depuis le début de cette entreprise folle, j’ai rencontré une quantité étonnante de personnes atypiques, à la fois fascinantes et étranges, aux passions et métiers insolites. Grâce à ce projet, j’arrive à croiser et rencontrer ceux qui sont sortis des sentiers battus. Muriel a su nous fédérer autour de cette magnifique expérience qu’est OVAOM !